Éloge des personnes proches aidantes

Mon père âgé de 86 ans a subi une chirurgie la semaine dernière. Il était en attente depuis deux ans pour une ablation chirurgicale afin de contrôler la fibrillation auriculaire. Bien que mon père soit généralement en bonne santé, il fait des chutes périodiques, ce qui limite sa mobilité; et comme les autres personnes âgées de 86 ans, il a besoin d’aide lorsqu’il doit faire face à la technologie. De nos jours, nous devons remplir des formulaires en ligne pour presque tous nos besoins. Mes parents vivent dans leur propre maison et ils conduisent toujours leur véhicule. Depuis quelques années, des entrepreneurs locaux et leurs petits-enfants font l’entretien et le jardinage lorsqu’ils sont en visite dans le quartier. Ils sont en bonne santé; ils sont capables de prendre soin l’un de l’autre de façon quotidienne, mais ils ont besoin de « soins » périodiques; particulièrement, ils ont besoin d’aide pour faire face à un monde de plus en plus complexe.

 

Comme la plupart des couples de personnes âgées, mes parents veulent demeurer dans leur maison le plus longtemps possible. Ma sœur habite à quelques kilomètres de leur maison et elle est devenue la « personne proche aidante ». Elle règle leurs problèmes de connectivité Internet; elle participe à des réunions avec les fournisseurs de soins de santé; et elle aide mes parents lorsqu’ils tombent malades ou lorsqu’ils se blessent. Elle n’est pas une aidante à temps plein, mais elle s’occupe des tâches quotidiennes qui deviennent plus difficiles avec l’âge et qui sont essentielles pour permettre à mes parents de rester chez eux.

 

Il s’avère que ma famille n’est pas très différente de beaucoup de familles canadiennes. Les statistiques relatives aux aidants au Canada sont révélatrices : un tiers 34 % des aidants de plus de 65 ans s’occupent d’un conjoint ou d’un partenaire.1 Ce chiffre passe à 47 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus.1 Une étude mandatée par Statistique Canada a révélé que les personnes âgées passaient en moyenne 20 heures par semaine à s’occuper de leur conjoint ou conjointe. Lorsqu’interrogées sur le stress, un tiers de ces personnes a déclaré que leurs responsabilités de soignant étaient stressantes ou très stressantes, et 27 % des aînés soignants ont déclaré que leur santé avait souffert en raison de leurs responsabilités de soignant.1

 

Bien que de nombreux aidants ressentent une gratification personnelle à l’égard de leur rôle, 63 % des aidants ont déclaré qu’ils n’avaient d’autre choix que d’assumer des responsabilités d’aidant.1 Nous demeurons dans un grand pays, mais prendre soin de nos proches n’est pas souvent reconnu par le système de santé et nos politiciens. Chez BIOS, nous savons que les personnes proches aidantes sont le pilier qui soutient nos parents, amis et conjoints vieillissants. Nous soulignons le travail que vous faites et nous vous remercions pour votre dévouement.

 

Auteur : Mark Beaton, vice-president principal du marketing, BIOS Medical

 

Source :

  1. The Experiences and Needs of Older caregivers in Canada, Paula Arriagagda.
    24 novembre 2020

 

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